Guide pratique : faire passer le bon message
Pour Bernard Werber :
La communication se résume par cette phrase : « Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre. »
La communication est très difficile parce que nous sommes remplis de préjugés, parce qu’on comprend de travers, parce qu’on a des difficultés à s’exprimer et parce qu’on a des difficultés à écouter. Reste un énorme travail à faire; nous sommes à l’aube de la communication.
C’est étrange parce que maintenant que nous avons des outils très répandus et très puissants on peut communiquer facilement mais on n’utilise pas ces moyens. Plus on a d’outils pour communiquer, moins on communique et plus la communication perd en richesse. Nous sommes à une époque où la communication va prendre énormément d’importance et où il faudrait avoir une réflexion: on communique quoi? Quelles idées?
Bernard Werber, dans ses nombreux écrits et réflexions, s’intéresse souvent à la complexité de la communication humaine. La question de faire passer le « bon message » – c’est-à-dire ce que l’on pense, ce que l’on veut dire, et comment cela est compris par l’autre – est un sujet délicat et universel. Voici quelques idées inspirées de ses œuvres et de réflexions générales sur la communication :
Différence entre l’intention et l’expression
Ce que l’on pense n’est jamais tout à fait identique à ce que l’on dit. En effet, nos pensées sont souvent complexes, multidimensionnelles, et lorsque nous les traduisons en mots, nous simplifions ou altérons certaines nuances. Bernard Werber met parfois en lumière cette notion de « traduction imparfaite » de l’esprit au langage.
La perception de l’autre
Ce que l’on dit n’est pas toujours reçu comme on l’imagine. Dans son Cycle des Anges, par exemple, Werber évoque les incompréhensions possibles entre les individus, dues à leurs propres filtres de perception, leurs expériences et leurs croyances. Il faut prendre en compte que l’interlocuteur interprète les messages à travers ses propres références.
Clarté et simplicité
Pour améliorer la transmission d’un message, il est souvent conseillé de le simplifier, d’éviter les ambiguïtés et de se concentrer sur un objectif précis. Werber aime aussi rappeler que la vérité n’est pas toujours ce que l’on croit, et que parfois la simplicité est la meilleure manière de s’approcher de la réalité dans la communication.
L’écoute et l’empathie
La communication n’est pas unidirectionnelle. Il faut aussi être à l’écoute de l’autre et essayer de comprendre comment le message a été perçu, quitte à reformuler ou expliquer autrement. Werber nous incite, dans certains de ses récits, à développer notre capacité d’empathie, à ressentir le monde à travers les yeux des autres.
Le rôle des émotions
Les émotions jouent un rôle essentiel dans la manière dont un message est émis et reçu. Bernard Werber, à travers ses personnages et récits, souligne souvent l’importance de la gestion émotionnelle dans la communication.
Ainsi, pour faire passer un message avec succès, il est utile de :
- Connaître ses propres intentions et les clarifier.
- Prendre en compte les perceptions et filtres de l’autre.
- Chercher à être clair et précis.
- Rester ouvert à l’écoute et à l’ajustement.
- Gérer l’impact des émotions dans l’échange.
Ce sont des éléments clés pour éviter les malentendus et assurer que le message passe bien entre ce que l’on pense dire, ce que l’on dit réellement, et ce qui est compris par l’autre.
Focus sur la gestion émotionnelle
La gestion émotionnelle est un aspect crucial de la communication, car les émotions influencent non seulement ce que nous disons, mais aussi la manière dont nous disons les choses et dont elles sont perçues.
Comprendre ses émotions
Avant de pouvoir gérer ses émotions, il est essentiel de les comprendre. Souvent, ce que nous ressentons au moment de communiquer (colère, peur, joie, frustration) peut altérer le contenu de notre message et son ton. Prenons l’exemple d’un moment de frustration : si cette émotion n’est pas reconnue ou gérée, elle peut se traduire par une agressivité involontaire dans nos paroles, rendant le message plus difficile à accepter pour l’autre.
Comment faire ?
- Auto-observation : Apprendre à reconnaître ses émotions sur le moment. Se demander, par exemple : « Pourquoi est-ce que je me sens frustré ? » ou « Qu’est-ce qui déclenche cette colère ? »
- Prendre du recul : Avant de parler, prendre un moment pour respirer et comprendre ce que l’on ressent permet de ne pas réagir impulsivement.
L’impact des émotions sur le message
Les émotions influencent non seulement le contenu de nos mots, mais aussi la manière dont ils sont reçus. Si un message est livré sous le coup de la colère, même s’il contient des informations valides, il peut être perçu comme une attaque, déclenchant à son tour une réaction émotionnelle chez l’interlocuteur, souvent de défense ou de retrait.
Comment éviter cela ?
- Contrôler le ton et le langage corporel : Le non-verbal joue un rôle majeur dans la perception d’un message. Maintenir un ton neutre ou apaisé, éviter les gestes agressifs ou les expressions du visage trop marquées peut aider à éviter des malentendus.
- Choisir le bon moment : Parfois, il est préférable d’attendre que l’émotion diminue avant d’aborder un sujet sensible, afin de ne pas laisser l’émotion dominer l’échange.
L’empathie émotionnelle
Une autre dimension de la gestion émotionnelle est de comprendre et de prendre en compte les émotions de l’autre. Bernard Werber explore souvent dans ses livres la capacité des personnages à se mettre à la place de l’autre, à ressentir ce que l’autre ressent, comme une clé pour améliorer les relations humaines.
Comment développer cette capacité ?
- Écoute active : Prêter attention non seulement aux mots de l’autre, mais aussi à ses émotions. Des indices dans le ton de voix, les gestes ou les expressions faciales peuvent révéler ce qu’une personne ressent vraiment, au-delà de ce qu’elle dit.
- Poser des questions : Si l’on ressent une tension ou une émotion chez l’autre, il peut être utile de poser des questions du type : « Comment te sens-tu par rapport à ce que je viens de dire ? » ou « Est-ce que quelque chose te dérange dans cette situation ? »
Ne pas refouler ses émotions
La gestion émotionnelle ne signifie pas ignorer ou refouler ses émotions, mais plutôt apprendre à les exprimer de manière appropriée. Dans certaines situations, exprimer ce que l’on ressent peut clarifier les malentendus et désamorcer les tensions.
Exemples pratiques :
- Exprimer ses émotions sans accuser : Dire « Je me sens frustré parce que je n’ai pas été compris » est différent de dire « Tu ne m’écoutes jamais », ce qui est perçu comme une accusation.
- Utiliser le « je » : Formuler ses sentiments en « je » permet de parler de soi sans blâmer l’autre. Cela favorise une communication non violente.
L’importance de la régulation émotionnelle à long terme
Bernard Werber, dans ses récits, propose parfois des personnages qui évoluent vers une maîtrise émotionnelle plus profonde, souvent à travers des pratiques de méditation ou de réflexion sur eux-mêmes. Cela rejoint l’idée que la gestion émotionnelle n’est pas un exercice ponctuel, mais une discipline à long terme.
Techniques pour développer cette régulation :
- Méditation et pleine conscience : Ces pratiques permettent de mieux comprendre et observer ses émotions sans y réagir immédiatement.
- Exercices de respiration : La respiration peut être un outil simple mais puissant pour réguler les émotions intenses sur le moment.
- Journaling émotionnel : Tenir un journal pour noter ses émotions peut aider à mieux les comprendre et à repérer des schémas récurrents qui influencent nos communications.
- Formation relationnelle : Pour aller plus loin dans la compréhension et la maîtrise.
Conclusion
La gestion émotionnelle dans la communication consiste à comprendre et maîtriser ses émotions pour éviter qu’elles n’altèrent le message.
Il est important d’identifier ses émotions avant de parler, de choisir le bon moment pour exprimer un message, et de contrôler le ton et le langage corporel. L’empathie, ou la capacité à comprendre les émotions de l’autre, est également essentielle. Il faut exprimer ses émotions de manière non accusatrice, en utilisant des phrases en « je ».
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